La culture de la vigne a été introduite sur le territoire actuel de la République tchèque par les Romains au IIIe siècle.
Elle se développe ensuite avec l’évangélisation du pays et l’installation d’ordres religieux en provenance de France et d’Allemagne pour atteindre son apogée entre les XIVe et XVIe siècles.
La Guerre de Trente ans au XVIIe siècle, puis celles qui sévissent en Europe au XVIIIe siècle, détruisent une grande partie du vignoble et provoque le désintérêt de la bourgeoisie pour la culture de la vigne.
Au XIXème siècle, des académies sont créées à travers le pays afin de redynamiser l’activité viticole. Malheureusement, le phylloxéra sévit au début du XXe siècle.
Il faut attendre les années 1990 pour que la viticulture tchèque se réorganise pour préparer son entrée dans l’Union Européenne et travaille à la mise en place d’une filière de haute qualité : amélioration des méthodes de travail dans les vignes et les chais, investissement dans des équipements modernes et introduction d’appellations d’origine contrôlée.
Le vignoble tchèque couvre aujourd’hui 17 000 ha et est constitué de 6 régions : 2 sont situées en Bohême le long de l’Elbe (Litoměřice et Mělník) et 4, représentant 96% des surfaces cultivées, en Moravie du Sud le long des frontières autrichienne et slovaque (Znojmo, Mikulov, Velké Pavlovice et Slováko). Sur la même latitude que la Champagne, il se distingue par un niveau d’ensoleillement équivalent à celui du sud de la vallée de Rhône et donne naissance à des vins élégants et harmonieux.
La production, de 800 000hl, est constituée à 66% de vins blancs et à 34% de vins rosés et rouges.
En dépit d’une surface modeste, le vignoble tchèque doit sa richesse à la diversité de son terroir et à une grande variété de cépages (26 cépages blancs et 18 cépages rouges) dont les plus répandus sont le Grüner Veltliner, le Müller Thurgau, le Riesling et le Welschriesling pour les blancs et le Saint-Laurent, le Blaufränkish, le Zweigeltrebe et le Pinot Noir pour les rouges.